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Entretien avec Joëlle Verbrugge, avocate, auteur-photographe depuis 2009.

Ou quand la passion de la photographie dure depuis toujours.

La photographie fait partie de la vie de Joëlle Verbrugge depuis longtemps. Enfant déjà, elle s’amusait à prendre des photos avec un appareil qu’on lui avait offert, un Instamatic de Kodak. La qualité des images était mauvaise, mais la pratique de la photographie la fascina.

Très vite, l’appareil photo devint son compagnon de route, témoin de ses balades et voyages, figeant les petits moments comme les plus grands, hasardeux ou prévus, avec un regard amusé ou curieux.

 

Joëlle aime l’énergie des couleurs, l’équilibre de la composition et l’originalité du point de vue.

Au sol, elle photographie les traditions qui lui inspirent des jeux de couleurs, l’artisanat, l’architecture des villages et leur histoire, les ambiances lumineuses des concerts et des spectacles, la plage aussi, où elle saisit des silhouettes face à la mer et des bribes d’émotions humaines. Et la force du sport, la beauté saisie dans l’effort.

Du ciel, elle photographie des paysages ruraux, saisit les éléments graphiques et l’harmonie des teintes. « Je fonctionne à l’instinct » me dit-elle, « je ne monte aucun projet de toute pièce, c’est en post-traitant mes photos et en les regroupant que je constate que quelque chose est en train de se construire ».

 

Si la photographie a toujours été plus qu’un passe-temps pour Joëlle, c’est l’utilisation régulière de son appareil, les années passant, et le plaisir toujours plus grand de travailler autour de l’image qui l’ont conduite petit à petit, à professionnaliser sa pratique. En 2009 elle s’installe comme auteur-photographe, publie un premier livre en 2011, « Pays Basque terre de couleurs », crée l’Association Photographes pour la vie avec André Lamerant, un ami photographe, publie avec lui un second livre consacré à la ville de Biarritz et travaille régulièrement pour l’Agence Journal du Sport.

Si à peu près tout l’intéresse, deux projets entamés depuis plusieurs années lui tiennent à cœur. La photographie aérienne tout d’abord, et sa série « Des pieds et des mains ».

« Des pieds et des mains », des témoignages. 

Alors que nous parlons de son parcours photographique, très vite Joëlle en vient à me parler de ses réalisations, et plus particulièrement de ce projet, « Des pieds et des mains », né un peu par hasard alors qu’elle se promenait sur un marché médiéval à Bayonne. « Il y avait des artistes, et des peintres, dont un en particulier que je remarquai. Une photographe avait voulu le prendre en photo et il venait de réagir assez violemment. Puisqu’il ne souhaitait pas être reconnu sur les photos, je me suis rapprochée de sa main et j’ai serré mon cadre. Sur le même marché, je suis allée voir un spectacle, les comédiens étaient en costume d’époque, et mon regard a été attiré par la ressemblance de coloris qu’il y avait entre des chaussons et la paille au sol. J’ai pu m’amuser à prendre quelques photos, en numérique on fait ce qu’on ne faisait pas en argentique. Le résultat m’a inspiré, et petit à petit j’ai systématisé ma démarche en prenant en photo des pieds et des mains en train de travailler. C’est devenu un réflexe, je construis même aujourd’hui des shootings autour de ça ».

 

Si ce projet lui tient autant à cœur, c’est qu’il lui a inspiré toute une série de rencontres, notamment celle d’un rescapé d’Auschwitz qui a survécu grâce à son talent pour le dessin, ou encore d’artisans, de musiciens, de sportifs du Pays Basque. Photographiant toujours sur le même modèle, en isolant le geste ou en gros plan, Joëlle livre une collection d’images s’articulant autour des savoir-faire, des traditions et des métiers artisanaux. 

C’est en portant un regard frais, presque ingénu sur les choses qu’elle photographie, que Joëlle arrive à traduire les plaisirs simples et purs qui exaltent la vie.

 

Lorsqu’elle arrive au Pays Basque en 2001, elle a tout à découvrir de cette région aussi panachée que contrastée. Des longues plages de sable fin aux falaises puis aux villages, des collines aux forêts centenaires jusqu’aux montagnes, de l’architecture à la profonde nature, et de la pelote basque au surf, bien-sûr, sans oublier les fêtes locales qui rythment en chants et danses l’été basque. Toute une identité historique et culturelle donc, que Joëlle se met à prendre en photo, sillonnant la région à la recherche d’ambiances lumineuses et d’émotions colorées. Ces couleurs vibrantes, changeantes, construisent d’ailleurs la trame de son premier ouvrage « Pays basque terre de couleurs » édité chez Cairn.

Enthousiasmé par ce premier recueil de photos, l’éditeur lui propose de travailler à l’élaboration d’un second livre, sur Biarritz. André Lamerant, photographe avec lequel elle travaille depuis 2012, collabore au projet. Ensemble ils traverseront la ville, photographiant au gré de leurs envies, l’authentique ou le luxe, l’architecture et la nature, offrant aux spectateurs des photos inédites de lieux incontournables comme le Musée de la Mer, la Cité de l’Océan ou encore la Médiathèque.

 

Du 19 au 24 novembre seront exposées quelques photographies du livre, au Festival photo animalière et de nature, sur le stand de naturimages, l’agence qui diffuse leurs photos.

Une collaboration, un collectif et une Association.

Joëlle et André partagent le même souci de l'esthétique et la passion de l'image, ils ont su apprendre l'un de l'autre. Parce qu'à deux on est toujours plus forts que seul, voilà plus de deux ans qu’ils développent des projets communs et ont fondé le collectif Regard Croisé. Deux regards donc, deux sensibilités, qui dialoguent sur un même thème, le Pays Basque. Leurs photos, techniquement différentes, se rejoignent dans le même souci de sublimer l’instant.  

 

De leurs sorties communes, en ressort une sélection très large d’images qu’ils pensent d’abord exposer et vendre en faveur de la lutte contre le cancer. Au lieu de ça, et parce que comme le souligne Joëlle, « les éventuels profits reversés à la ligue contre le cancer n’auraient eu qu’un impact limité dans le temps », ils décident de créer l’Association Photographes pour la vie et de mettre en ligne un site internet regroupant des photographes venant de partout, « de façon à élargir l’offre, le type de photos, et surtout l’impact potentiel ».

Environ 80 tirages étaient mis en ligne le 31 décembre 2012, désormais le site en propose 350. En 2013, plus de 3000 euros étaient reversés à la ligue contre le cancer. Œuvrant au développement de l’association, Joëlle et André seront présents au Festiphoto de la Forêt de Rambouillet fin septembre, et communiqueront autour de l’association lors du Salon de la Photo à Paris.

 

Ce qui occupe le reste de son temps, c’est la photographie sportive. Pour son agence Journal du Sport et à titre personnelle, Joëlle Verbrugge photographie différentes disciplines, la pelote basque qu’elle affectionne, le tennis, le surf, l’équitation, la voile, le rugby et même les sports de combats, etc. S’affranchissant des formats, Joëlle capture l’action dans une composition graphique.

Son parcours photographique ne fait que commencer. Sa technique se perfectionne, des projets aboutissent et de nouveaux se créent. Joëlle tient un blog, www.blog.verbrugge-joelle-photographe.com sur lequel elle partage des nouvelles régulières sur ses projets.

 

 

Merci à vous Joëlle.

 

JOELLE VERBRUGGE NOUS PARLE DU DROIT DE LA PHOTOGRAPHIE.

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